Initiation à la ripperologie. 2e partie, les faits

Publié le par Antohn

(N.B.: Sauf mention contraire, les images illustrant cet article poviennent du site www.casebook.org, le site de réference en matière de ripperologie). 

 

Maintenant que j'ai brièvement répondu aux questions les plus essentielles, tellement essentielles que personne ne me les posait, je vais tenter de vous faire un récit des faits. Certains détails peuvent changer d'une version à l'autre: mes principales sources étant des articles anglophones plus ou moins récents qui divergent sur certains points.

Aussi, si vous avez une précision à apporter, les commentaires sont en bas de l'article.

 

Avant toute chose, je crois qu'il est important de vous présenter les lieux de l'affaire. A l'époque, Londres est l'une des villes les plus peuplées, si ce n'est la plus peuplée du Monde, la Révolution industrielle a engendré un exode rural massif, à tel point qu'à la fin du XIXe siècle, un Britannique sur deux vit à Londres. C'est dans cette ville surpeuplée que s'entasse une population parfois misérable, telle celle du quartier de Whitechapel.

inspection.jpgEntre 900 000 et 1 million de personnes vivent alors dans les taudis surpeuplés qui composent la majeure partie de ce quartier de l'Est de Londres. Enfin, quand je parle de « vivre » c'est un bien grand mot, la plupart de ces gens n'ayant pas d'emploi fixe et « survivant » plus qu'autre chose, n'ayant pour autre but que de trouver les quatre pences qui leur assurerons un lit dans un asile de nuit. L'espérance de vie n'est pas très longue à Whitechapel: inutile de vous dire que les conditions d'hygiène y sont déplorables et que l'alcoolisme y fait des ravages, ajoutons à cela une criminalité importante que la police est impuissante à endiguer car pas assez nombreuse.

Longtemps, les autorités n'ont eu qu'une réponse à la criminalité: la répression à outrance. Il n'était pas rare de voir des gens envoyés au bagne ou à la potence pour de « simples » agressions, ce qui entrainait un cercle vicieux: un agresseur ayant tout intérêt à tuer sa victime plutôt que de la laisser en vie et courir le risque que cette dernière le reconnaisse.

A l'époque des faits, Whitechapel connait une vague d'immigration venue d'Europe de l'Est: de nombreux Juifs russes fuient leur pays natal pour échapper aux massacres perpétrés par un pouvoir ouvertement antisémite. Bien de ces juifs s'installent à Whitechapel car les loyers y sont abordables. Habitués à un confort supérieur à celui dont se contentaient les habitants de Whitechapel, ceux-ci ont donc contribué à améliorer les conditions d'hygiène dans le quartier, y installant, par exemple, les premières toilettes privatives.

 

Les meurtres de l'Éventreur ne sont pas les premières atrocités qui secouent Whitechapel: soixante ans plus tôt, William Burke et William Hare avaient été pendus pour avoir assassiné des prostituées et des sans abris dont ils vendaient les corps à des facultés de médecine peu regardantes; en 1802, le barbier Sweeney Todd avait lui aussi été exécuté pour avoir égorgé et dépecé ses victimes dont il se débarrassait en vendant leur chair à une boulangère de Fleet Street. Lorsqu'en 1888 la police retrouve des corps de prostituées sauvagement assassinée, elle commence donc par ne pas s'émouvoir, il y a des milliers de prostituées plus ou moins occasionnelles dans les rues de Whitechapel et elles sont à la merci des rôdeurs et des souteneurs qui hantent les rues d'un quartier qui ne dispose à l'époque d'aucun éclairage public. C'est ainsi que le 7 aout 1888, peu avant le premier meurtre attribué à l'Éventreur, une prostituée du nom de Martha Tabram fut retrouvée sans vie dans le hall d'un immeuble. Elle avait été assassinée de trente-huit coups de couteau à la poitrine et à l'abdomen. Certains y voient d'ailleurs le premier meurtre de Jack l'Éventreur ce qui est douteux dans la mesure où Marta Tabram n'a pas été égorgée comme l'ont été les autres victimes.

 

L'affaire telle quelle commença au matin du 31 aout 1888. Ce matin là, vers quatre heures, un ouvrier du nom de Charles Cross se rendait au travail. Passant par Buck's Row, une petite rue qui longeait le quartier des entrepôts, il aperçut, sur le trottoir, ce qu'il pensa d'abord être un paquet jeté à terre. En s'approchant il se rendit compte qu'il s'agissait dune femme, gisant au sol, les jupes relevées. Pensant, de prime abord, qu'il s'agissait d'une ivrogne cuvant son gin, il rabattit ses jupons sur ses jambes, par pudeur et tenta de l'aider à se relever. N'y parvenant pas, il avisa un autre homme qui venait à sa rencontre et lui demanda de l'aider, c'est à ce moment-là qu'ils se rendirent compte que cette femme avait été égorgée, elle portait au cou une entaille si profonde que sa tête était presque séparée du corps.

Affolés, ils alertèrent l'agent qui faisait sa ronde dans le quartier, un certain John Neil, qui constata le meurtre et envoya chercher un médecin, le docteur Llewellyn qui ne put que constater le décès de la victime dont les mains étaient froides mais pas les bras, laissant supposer qu'elle n'était pas morte depuis longtemps quand son corps avait été retrouvé.

Emmené à la morgue, le cadavre fut déshabillé et lavé, contrairement aux instructions du docteur Llewellyn (et contrairement à toute logique en médecine légale), c'est là que l'on se rendit compte que la victime avait été étranglée et éventrée, le tueur étant parti avec l'uterus de sa victime. Il n'y avait pas beaucoup de sang par terre, par contre, les jupons de la défunte étaient imbibés de sang, ce qui permet de penser que la victime avait été tuée là où on l'avait retrouvée.

bucksrw2La victime ne fut identifiée que le lendemain après que sa description ait été diffusée dans les journaux: elle n'avait sur elle qu'un miroir cassé, un peigne et un mouchoir, ses vêtements portaient la marque d'un asile de pauvres1 et rien, absolument rien ne permettait de l'identifier. Peu de temps après, la police entendit parler d'une certaine « Polly » qui logeait d'ordinaire dans un asile de nuit et qui avait disparu après être sortie gagner de quoi louer un lit. Son mari et son fils l'identifièrent plus tard à la morgue sous le nom de Mary Ann Nichols, 45 ans, qui avait quitté le domicile conjugal quelques années auparavant après avoir eu de sérieux problèmes d'alcoolisme. Son parcours était le parcours habituel de bien des prostituées de l'East-End: elle avait connu les petits boulots, les asiles de pauvres puis la prostitution, s'engluant dans une situation dont elle ne parvenait plus à sortir.

 

Deux choses intriguèrent la police: la première c'est qu'une prostituée qui se fait assassiner, c'est malheureusement monnaie courante à Whitechapel, ce qui l'est moins c'est que le tueur ait pris le soin de mutiler le cadavre de cette façon. La seconde chose, c'est qu'il n'y avait pas le moindre mobile: elle ne possédait rien que l'on ait pu lui voler, elle n'avait pas de souteneur qui aurait voulu la « punir » et, quoi qu'il en soit, aucun de ces deux scénarios n'expliquait les mutilations au niveau du ventre, une volonté de faire un exemple? Impossible, aucun gang n'aurait pris le risque d'ameuter la police dans un quartier où on les laissait à peu près tranquille. On arrêta bien trois employés d'un abattoir voisin mas ils furent vite relâchés et la police ne put que se résoudre à l'évidence: un fou était en liberté et ils n'avaient pas l'ombre d'un début de piste.

 

Bucks RowLa panique emplit les rues de Whitechapel: les journaux les plus prestigieux rapportent cette histoire de prostituée tuée et mutilée dans un quartier misérable, des rumeurs commencent même à courir au sujet d'un homme appelé « Tablier de Cuir », un Juif qui déambulerait dans les rues avec un petit chapeau, un tablier en cuir et un grand couteau, menaçant les femmes qu'il rencontrait de « leur ouvrir le ventre si elles ne lui donnaient pas leu argent ». Le 7 septembre, un journal donne même une identité à ce « Tablier de Cuir »: Joseph Pizer.

 

Le lendemain, un nouveau corps est retrouvé dans une cour de Hanbury Street. Là aussi, la victime est retrouvée étranglée, la gorge tranchée et le tueur est reparti avec le vagin, l'utérus et une parte de la vessie de sa victime. Elle non plus n'avait pas été tuée très longtemps avant la découverte de son corps et, en recoupant les témoignages, il semble que l'assassin n'ait eu qu'une demi-heure, voire un quart d'heure pour perpétrer ces mutilations, ce qui laisse alors penser aux médecins légistes que le tueur possède de sérieuses connaissances en anatomie.

Hanbury StreetLa victime est identifiée sous le nom d'Annie Chapman, 47 ans, connue par ses proches sous le nom de « Dark Annie » (« Annie la Sombre »). Sans domicile fixe, Annie Chapman faisait partie de ces prostituées dont la seule raison de vivre était de trouver deux pences pour dormir la nuit. Elle avait été mariée à un cocher appelé John Chapman de qui elle avait eu trois enfants dont un mourut en bas âge, un autre, handicapé, vivait dans une institution spécialisée, il lui restait une fille qui vivait en France. Comme pour Polly Nichols, c'est l'alcool qui fit quitter le domicile conjugal à Annie Chapman, son mari lui versant quand même ce que l'on peut appeler une pension alimentaire qui lui permet de vivre correctement. La mort de John Chapman la laissa sans ressources et fit d'elle cette femme qui gisait-là, dans une cour d'Hanbury Street. Une fois de plus le vol n'était pas le mobile du crime: la victime portait bien deux anneaux de laiton qui lui avaient été enlevés, probablement par le tueur qui les avaient pris pour de l'or2. Ironie du sort, la police trouva dans les poches d'Annie Chapman deux cachets que lui avait donné le médecin d'un dispensaire voisin: elle était atteinte de tuberculose et il ne lui restait tout au plus que quelques mois à vivre.

 

Le premier meurtre avait frappé l'opinion, le second l'a terrifiée: que des prostituées se fassent assassiner n'émeut pas grand monde à Londres mais qu'un tueur fou se promène dans les rues en massacrant ses victimes dérange davantage: hors de question de tolérer, en Angleterre, de telles atrocités.

Le 11 septembre 1888, « Tablier de cuir », Joseph Pizer, est arrêté par la Police. Sa famille essaie de le faire passer pour un brave homme qui n'a pour seul tort que celui de ressembler au portrait-robot, en réalité, Pizer n'était pas un brave type: violent, escroc, il était, comme on le dit de nos jours « défavorablement connu des services de police » et avait même passé six mois de hard labour3 pour agression au couteau. Il aurait fait un très bon coupable mais être un sale bonhomme ne fait pas forcément de vous un fou homicide, d'autant plus que Pizer avait des alibis pour les deux nuits des meurtres. Il est finalement relâché et la police arrête, ensuite, quelques suspects, tous relâchés; le plus souvent, il s'agissait d'originaux qui se faisaient passer pour le tueur afin de se donner une contenance.

 

Le 27 septembre 1888, la Central News Agency reçoit une lettre qu'elle transmet à la police. Cette lettre, signée « Jack l'Eventreur » (« Jack th Ripper »), est écrite par un homme disant être le tueur, promettant de frapper à nouveau et d'envoyer une oreille de sa victime à la Police.

 

Le 30 Septembre 1888, l'assassin frappe, non pas une fois, mais deux.dieschmutz

Sur le coup d'une heure du matin, Louis Diemschutz, le concierge d'un club socialiste de Berner Street où se réunissent principalement des Juifs polonais et russes, découvre, en rentrant dans la cour qui mène au club, où est organisé un récital de musique, que quelqu'un est étendu au sol. Il court chercher un agent qui ne peut que constater que la femme allongée par terre est morte, égorgée. Tout de suite, on pense à l'Eventreur, d'autant plus que le corsage de la victime est partiellement ouvert. Pour la police, c'est évident: le tueur a été surpris par Diemschutz au moment où il voulait mutiler sa victime et a profité de l'obscurité pour s'enfuir.

 Trois quarts d'heures après, à Mitre Square, l'agent Watkins fait sa ronde. La place est éclairée (bien que très peu de monde vive à proximité: nous sommes proches de la City est le quartier est avant-tout commerçant), à l'exception d'un bec de gaz défectueux qui laisse un coin dans l'obscurité. Dirigeant sa lanterne vers ce coin, il découvre un corps, affreusement mutilé. Une femme git là: le ventre ouvert, les intestins sortis et le visage lacéré, le tueur semblant avoir emporté, en plus de ses trophées habituels, un rein et... un bout d'oreille. A côté du cadavre, quelqu'un avait tracé l'inscription suivante: "The Juwes are the men that will not be blamed for nothing." (« Les Juifs (avec une faute) ne sont pas ceux qui seront blâmés pour rien. »), inscription effacée sur ordre de l'Inspecteur Abberline pour éviter les lynchages.

 

Mitre Square La première victime se nommait Elizabeth Stride, ou « Long Liz », une femme d'une quarantaine d'années, d'origine suédoise, qui vivait de petits boulots et, contrairement aux autres, ne se prostituait que très rarement. Elle était néanmoins connue par la police pour des faits de violence: l'alcool ayant la particularité de la rendre agressive. Certains pensent aujourd'hui qu'elle n'est pas une victime de l'Éventreur, d'autant plus qu'elle ne semble pas avoir été égorgée avec la même arme que les autres et qu'elle n'avait pas été étranglée.

La seconde se nommait Catharine Eddowes (ou Kate Conway, du nom de son mari) et son parcours est similaire à celui des deux premières victimes: mariée à seize ans, elle vécut vingt ans avec son mari, lui donna trois enfants, avant que les deux époux ne se séparent. Peu de temps après, elle rencontra un certain John Kelly avec qui elle vivait au moment de sa mort. La veille, elle était sortie emprunter de l'argent à sa fille mais avait finalement décidé d'aller se saouler. Mise en cellule de dégrisement, elle en avait été libérée peu après minuit.

 

Là aussi, personne n'a rien vu ni entendu et la rapidité avec laquelle les deux meurtres ont été commis déconcerte la Police: c'est à se demander comment le meurtrier eut le temps matériel d'assassiner ces deux femmes en trois quarts-d'heure. C'est pour cela que l'on doute du fait qu'Elizabeth Stride ait réellement été tuée par l'Eventreur.

 

Le 1er octobre, la Police reçoit une lettre, signée du même auteur que la lettre du 27 septembre, revendiquant le double meurtre. Par contre, le tueur n'envoya jamais l'oreille « promise ».

 

Ce qui était une peur devint une véritable panique: des prédicateurs en vinrent à clamer que le Diable était descendu à Whitechapel, on vilipenda la police, incapable d'arrêter ce fou sanguinaire qui, dans l'imaginaire de la plupart des gens, devait ressembler à ses crimes, des Juifs se firent molester et pas le moindre indice ne permettait d'inquiéter qui que ce soit. Un comité de vigilance se mit en place et l'Inspecteur Abberline demanda au Ministre de l'Intérieur de proposer une récompense pour quiconque serait en possession d'une information permettant de démasquer le tueur, ce que le Ministre refusa, craignant d'être submergé par les renseignements fantaisistes.

 

Le 16 octobre, Georges Lusk, le président du comité de vigilance de Whitechapel, reçut une lettre, accompagnée d'un morceau de rein humain, appartenant, vraisemblablement, à Catharine Eddowes.

 

Puis, le tueur ne fit plus parler de lui jusqu'au 9 novembre 1888.

Ce jour-là, John MacCarthy, un commerçant qui louait des chambres à Dorset Street, envoya l'un de ses commis chez Joseph Barnett et Mary Kelly, qui occupaient la chambre du 13 Dorset Street, pour récupérer des arriérés de loyer. En fait de chambre, il s'agissait du salon de la maison voisine, isolé du reste par une cloison. Joseph Barnett travaillait au marché de Spitafields, avant d'être renvoyé pour vol, il vivait alors de petits boulots, Mary Kelly, elle, vivotait également et se prostituait de temps à autres.

Mileers CourtLe commis frappa à la porte mais ne reçut pas de réponse. Les rideaux de la fenêtre, qui donnait sur la rue, étaient tirés mais, à la suite d'une dispute entre Barnett et Mary Kelly, un carreau avait été cassé, ce qui permit au commis d'écarter les rideaux, et ce u'il vit dépassait tout ce qu'il aurait pu imaginer en horreur: sur le lit, gisait le corps ensanglanté de Mary Kelly. Alerté, John MacCarthy enfonça la porte après avoir envoyé chercher du secours et, comme il le dira lui-même, ce qu'il vit « était l'œuvre d'un démon ». Mary Kelly avait été étranglée puis égorgée, la peau de son visage avait été arrachée, l'intérieur de ses cuisses tranché et posé sur une table, ses seins coupés et posés sur la table de nuit; le tueur l'avait éventrée, sorti ses intestins, et, selon les sources, aurait prélevé l'utérus, les poumons et le cœur de sa victime. Devant une telle horreur, devant l'impuissance de Scotland Yard à arrêter ce tueur, le chef de Scotland Yard, Sir Charles Warren, démissionne.

On offrit une récompense à quiconque permettait d'arrêter l'assassin, promettant même le pardon royal à d'éventuels complices, on entraîna des chiens à flaire des pistes, on fit appel à des detectives privés et même à Sir Arthur Conan Doyle, le « papa » de Sherlock Holmes dont la sagacité n'avait pas grand-chose à envier à son héros. Aucune piste n'aboutit... et le tueur cessa de tuer aussi mystérieusement qu'il avait commencé, bien que d'autres assassinats lui aient été imputés par la suite sans que l'on puisse déterminer avec précision s'ils étaient réellement de son fait.

 

La police ne retrouva jamais le tueur et l'affaire fut classée en 1892, lorsque l'inspecteur Abberline pris sa retraite. Quelques années plus tard, il confia à un journaliste qu'il s'agissait du plus gros regret de sa carrière.

Cent vingt-deux ans après l'affaire, personne n'est en mesure de résoudre cette énigme, une grande partie des dossiers originaux ayant été emportés par les enquêteurs au fur et à mesure qu'ils prenaient leur retraite et ce qui restait à Scotland Yard a été détruit lors des bombardements de la Seconde Guerre Mondiale. Si nous ne pouvons pas dire avec certitude qui était le tueur, il n'en reste pas moins que plusieurs générations d'enquêteurs plus ou moins sérieux ont essayé de pointer du doigt une ribambelle de suspect dont l'étude sera, je l'espère, l'objet d'articles ultérieurs.

 

 

voir aussi: Petite initiation à la ripperologie

 

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1Un asile de pauvres était une institution à mi-chemin entre l'asile et la prison: ces endroits fournissaient un toit et de la nourriture aux plus miséreux en échange de quoi ils travaillaient dans des ateliers. Afin d'éviter que certains voient dans les asiles de pauvres un hôtel gratuit, les conditions de vie y étaient drastiques: les couples étaient séparés, le travail harassant, la paie misérable et la nourriture mauvaise (même pour des anglais!).

2Ou tout simplement volés par un témoin avant l'arrivée de la police.

3Le hard labour était, grosso modo, l'équivalent anglais du bagne. Les conditions de vie y étaient déplorables, à tel point qu'un juge ne pouvait pas prononcer une peine de plus de trois ans de hard labour: il était communément admis qu'au delà de trois ans un détenu condamné au hard labour n'avait aucune chance de survivre.

Publié dans Ripperologie

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